
Agriculteur : l’autoconsommation collective (ACC) est-elle pour moi ?
À l’heure où les coûts énergétiques pèsent sur la rentabilité des exploitations agricoles, l’autoconsommation collective (ACC) représente une solution novatrice qui gagne du terrain. Cette pratique, qui connaît une montée en puissance depuis quelques années, pourrait transformer votre approche énergétique et créer de nouvelles sources de revenus.
Table des matières
Les grands principes : qu’est-ce que l’autoconsommation collective ?
L’autoconsommation collective permet à plusieurs consommateurs de partager l’électricité produite localement par une ou plusieurs installations d’énergie renouvelable. Concrètement, un agriculteur équipé de panneaux photovoltaïques peut consommer sa propre production, mais aussi la partager avec d’autres participants situés à proximité.
Les principes clés à retenir :
- Le projet d’autoconsommation collective doit compter au minimum deux compteurs participants : un producteur et un consommateur. Il peut réunir plusieurs consommateurs et plusieurs producteurs d’électricité renouvelable.
- La distance maximale séparant les deux participants les plus éloignés est de 2 km, avec une dérogation allant jusqu’à 10 ou 20 km dans les zones rurales
- Les échanges s’effectuent via le réseau public de distribution d’électricité (Enedis, sur 95% du territoire)
- Les participants doivent être équipés de compteurs communicants de type Linky – ce qui est le cas pour 95% des installations
- Le prix de l’électricité ainsi partagée est convenu entre les participants
Cadre juridique
Pour mettre en place une opération d’autoconsommation collective, les participants doivent être liés au sein d’une Personne Morale Organisatrice (PMO). Cette structure peut prendre diverses formes : association, SAS, SCIC, etc. Elle regroupe tous les membres du projet et assure la liaison technique et administrative avec le gestionnaire du réseau (généralement Enedis).
Un exemple : vous disposez de panneaux solaires sur le toit de votre hangar agricole. En journée, lorsque votre production électrique dépasse vos besoins, vous pouvez vendre ce surplus à vos voisins à un prix inférieur aux tarifs d’EDF. Vous gagnez un revenu complémentaire stable, et vos voisins réduisent leur facture d’électricité.
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Quelles opportunités pour les agriculteurs ?
Pour les exploitants agricoles, l’autoconsommation collective présente plusieurs avantages :
- Générez des revenus complémentaires stables et prévisibles : la vente du surplus d’électricité à vos voisins ou à votre mairie permet de générer un revenu stable sur le long terme, indépendant des fluctuations des marchés agricoles.
- Faites des économies directes : jusqu’ici, le modèle dominant était celui de la vente totale. De nombreux agriculteurs vendent ainsi l’électricité qu’ils produisent d’un côté tout en achetant de l’autre l’électricité dont ils ont besoin. Avec l’autoconsommation collective, vous pouvez utiliser l’électricité que vous produisez pour alimenter vos compteurs, y compris ceux qui se trouvent sur des sites différents (tant qu’ils sont situés dans le périmètre autorisé).
- Devenez une figure locale de la transition énergétique : en devenant fournisseur d’électricité locale et renouvelable, vous initiez dans votre commune une démarche collective de transition énergétique.
C’est le moment de se lancer si…
- Vous avez installé ou prévoyez d’installer une centrale solaire.
- Votre installation photovoltaïque sous contrat d’obligation d’achat arrive en fin de contrat. L’autoconsommation collective représente une opportunité à envisager !
- Votre installation vieillit, vous envisagez une démarche de repowering pour booster sa production. Cette opération permettra d’augmenter la puissance de votre centrale, tout en libérant de l’espace pour installer une nouvelle centrale. Le montage d’une opération d’autoconsommation collective permettra de répondre à deux objectifs : valoriser au mieux l’énergie produite par cette nouvelle centrale, tout en préparant la fin du contrat de la centrale existante.
Aides et démarches
Voici les grandes étapes pour se lancer dans l’aventure de l’autoconsommation collective.
- Identifiez les consommateurs potentiels : sont-ils des entreprises locales ? des voisins ? des équipements publics ? À quel moment de la journée, de l’année, consomment-ils le plus d’électricité ? Notez que tous les consommateurs doivent être raccordés au même réseau public de distribution et équipés avec des compteurs communicants (type Linky).
- Créez ou rejoignez une PMO : la partie administrative est souvent chronophage et peut être source de stress. Pour vous simplifier la vie, n’hésitez pas à faire appel à une association spécialisée. Feedgy a ainsi créé une association dédiée pour faciliter le montage des opérations de ses clients. Elle peut prendre le rôle de PMO et gérer le projet de A à Z, sur le long terme.
- Définissez le modèle économique : fixez les prix de cession de l’électricité avec vos partenaires, en veillant à rester compétitif par rapport aux fournisseurs traditionnels.
- Signez la convention avec Enedis : votre PMO devra enfin signer une convention d’autoconsommation collective avec le gestionnaire de réseau (généralement Enedis) pour formaliser l’opération.
N’hésitez pas à vous rapprocher de votre chambre d’agriculture : les conseillers énergie peuvent vous aider pour définir le projet le plus adapté à votre profil et choisir un modèle économique rentable.
Autre partenaire de confiance, Feedgy, spécialiste du repowering photovoltaïque, vous accompagne de A à Z dans votre projet d’autoconsommation collective : sourcing des consommateurs, installation, gestion administrative et juridique, relation avec Enedis, suivi et facturation… Véritable partenaire des agriculteurs depuis 10 années, Feedgy garantit votre indépendance et l’exclusivité de vos revenus liés à la revente de votre électricité.